Valoriser la création photographique et réfléchir à ses pratiques.

Denis Brihat, Paris

Tulipe noire, 2012. Tirage argentique, virage au sélenium. Dimensions : 38 x 48 cm, ed. 6

la nouvelle saison la galerie Camera obscura s’ouvre avec un ensemble exceptionnel de Denis Brihat réunissant de grands classiques de cet alchimiste du tirage, ainsi que quelques inédits. C’est ainsi un parcours dans une œuvre et une vie consacrée à la reconnaissance de la photographie comme art à part entière que nous proposons. Cette reconnaissance est aujourd’hui un fait acquis, mais il n’en a pas toujours été ainsi et Denis Brihat fut, en France, un pionnier de cette histoire.En mars 1965, Denis Brihat présentait au Musée des Arts Décoratifs, une exposition comprenant une centaine de ce qu’il nommait « tableaux photographiques ». La référence à la peinture est bien évidente, mais s’applique au fait que ces photographies sont conçues spécifiquement pour le mur, et non pour l’illustration. Brihat n’entend pas imiter la peinture, mais revendiquer pour son travail le statut d’œuvre d’art ; d’objet et pas seulement d’image. La matérialité qu’il prête aux images, la forme qu’il décide de donner à ses photographies est donc au centre de ses préoccupations. Brihat est déjà un maître du tirage. Il sait parfaitement travailler la matière photographique et il décide, pour chaque négatif, d’une forme idéale et qu’il voudra unique. Le tirage est marouflé sur bois, sans marges, et reçoit une fine baguette comme encadrement. Les formats varient de 15 x 50 cm à 100 x 210 cm

Du 6 septembre
au 19 octobre

Galerie Camera Obscura
268, boulevard Raspail
75014 Paris