Bernard Plossu. Route d’Acapulco. Mexique 1965
« Enfin ! L’œuvre de Bernard Plossu, une somme, un regard, une écriture qui apparaît dans les années soixante-dix comme une nouvelle vague dans la photographie française et qui a inspiré une génération de photographes, cette œuvre fait enfin l’objet d’un Photo Poche.
Nous sommes heureux, à l’occasion de cette parution, de présenter une exposition rétrospective qui retrace soixante ans d’images en une soixantaine de photographies.
Il s’agit de donner à voir ce qui fait le style singulier et remarquablement constant de Bernard Plossu depuis ses débuts (Voyage mexicain : 1965-1966) : une photographie libre et expérimentale, ouverte à une perception immédiate de la vie, intuitive et spontanée, mais aussi sous-tendue par un formalisme que Plossu aime à qualifier de « cubiste ».
Bernard Plossu, photographe du voyage, de la marche à pied, du hasard photographique, de l’imprévu et de l’entrevu, est en effet un photographe de la forme, sensible aux lignes de force, aux équilibres de masses, qu’il manie en acrobate, sur le fil dynamique d’un regard toujours en chasse.
Autre caractéristique primordiale de son travail : le refus de l’effet. Plossu le décrit souvent d’un mot, understatement : l’art de ne pas en faire trop, la subtilité.
Banissant les effets de perspective, il se limite strictement au 50 mm, proche de la vision naturelle de l’oeil. Et, lorsqu’il photographie en couleur, il tire en « Fresson », dont les couleurs sourdes, le contraste et le grain s’accordent à son travail noir et blanc et à son principe de l’image « anti-spectaculaire » Didier Brousse
Jusqu’au 27 juillet
Galerie Camera Obscura
268, boulevard Raspail
75014 Paris