
Sylvie Bonnot, La forêt – mues photographiques
Faire l’expérience de la forêt, écouter le chuchotement des arbres, entendre ce qu’ils ont de sensible à dire, sur eux, sur nous et l’esprit de la forêt, sur les menaces que le climat, les sociétés humaines et le rugissement de leurs machines font peser sur eux ; marcher, confronter le corps au souffle, aux vibrations de la forêt, en construire l’image et le frémissement du vivant à la croisée de la mémoire personnelle et de l’histoire des hommes. Là, dans la tension fine entre documentaire et imaginaire, est la démarche de Sylvie Bonnot, forestière et photographe, qui, en soulevant la membrane argentique de ses photographies, en la cristallisant pour la déposer, frissonnante, sensitive, sur différentes surfaces-matières et formes de bois, en fait une peau migrante, une mue, la drape de nos émotions et de nos récits de la forêt.
Sylvie Bonnot, représentée par Hangar Gallery, Bruxelles, en résidence Elles & Cité, à la Cité internationale des arts, a exposé récemment au Château de Tours Décoller-atterrir, à la Bibliothèque nationale de France, La France sous leurs yeux et Épreuves de la matière, et expose en ce moment dans Rethinking photography, EMoP Luxembourg, Arendt House. Ses œuvres figurent dans de nombreuses collections et sont représentées dans de nombreux ouvrages collectifs et catalogues. Elle a publié, entre autres, L’Arbre-machine, un monde en mue, Éditions Loco, 2024 Elle a publié, entre autres, L’Arbre-machine, un monde en mue, Éditions Loco, 2024, qui a été retenu dans les dix ouvrages de la sélection finale du Prix Nadar Gens d’images 2024.
En complément du Café images, Sylvie Bonnot invite les Gens d’images à l’Open studio le Mercredi 18 juin de 18 à 21h, à la Cité Internationale des Arts (Pont Marie – 18 rue de l’Hôtel de Ville, 75004 Paris) // Atelier 8315 (bâtiment principal, 3ème étage).