Keiichi Tahara est mort le 6 juin : il a emporté avec lui sa magie de la lumière qui lui a permis de créer tant de chefs-d’œuvre photographiques et plastiques.
Né en 1951 à Kyoto, il a vécu à Paris de 1973 à 2004.
Les Gens d’images sont fiers de le compter parmi les lauréats du Prix Niépce qu’il a reçu en 1988, notamment pour sa célèbre série Fenêtre.
Fin 2014 à l’occasion de la très belle rétrospective réalisée par ses amis de la Maison européenne de la photographie, il disait :
« La lumière du Japon, toujours voilée, n’a rien à voir avec celle de la France, très brutale et perçante. Et la nature de la lumière, j’en suis persuadé, a une incidence sur le paysage, les gens et même la langue que l’on parle ».
Dans le cadre d’un partenariat crée en 2012 par Gens d’images avec le Festival Premiers Plans et l’université d’Angers, j’ai eu l’immense plaisir de le rencontrer, pour préparer une exposition de ses œuvres, pour la plupart prêtées par la MEP, début 2015, à la Galerie Dityvon.
La puissance de son talent était magnifiée par sa simplicité élégante et sa gentillesse infinie.
Nous sommes attristés par sa disparition mais ses œuvres vivent : elles ne cesseront jamais d’éclairer ceux qui prendront le temps de les contempler.
Nathalie Bocher-Lenoir