Chema Madoz
Né à Madrid en 1958, Chema Madoz découvre la prise de vue et le tirage photographique en autodidacte au début des années 1980, dans l’effervescence créative de la Movida. Il commence exposer ses oeuvres en 1983 tout en travaillant comme employé de banque.
C’est au début des années 1990 qu’il choisit d’arrêter de photographier les personnes et les paysages pour se consacrer uniquement aux objets. Le photographe les glane dans les brocantes, les boutiques ou même les poubelles, aux hasards des rues. Son studio devient un cabinet de curiosités anodines qui attendent d’être révélées, un bric brac qu’il transforme, retravaille, assemble, oppose pour créer des associations inattendues, dans l’esprit du Surréalisme. Les objets choisis semblent issus d’un imagier atemporel : souliers, livres, montres ou papillons et Chema Madoz les extrait de leur fonction utilitaire pour réaliser les rêves auxquels ils aspirent et les capturer avec son appareil photo.
Travaillant uniquement en noir et blanc et en argentique, le photographe tire lui-même ses photos, dans un format unique chaque image qui joue avec l’échelle de la réalité. Depuis près de trente ans, avec une créativité sans cesse renouvelée, ses images décrivent un monde d’objets métamorphosés par son regard illusionniste, les poèmes visuels d’un magicien de la photographie.
Commissariat : Florence Pillet pour la la galerie Esther Woerdehoff
« Entre surréalisme et poésie, Chema Madoz suscite en nous par le mariage d’objets, une réflexion, un certain éveil poétique ou simplement une vision décalée du quotidien et de notions universelles. L’artiste mélange habilement les réalités entre elles. Ce qui paraît au premier coup d’oil n’est pas réellement. Il crée un lien entre les mondes qui gravitent autour de nous (…) »
Du 4 mai au 31 août
Ouvert tous les jours, de 11h à 18h
Château communal, en face du Palais Idéal du facteur Cheval
26390 Hauterives (Drôme)