Les Cafés Images en 2010
Samedi 4 décembre 2010
EntreVues, Regards croisés entre deux jeunes photographes européens
Galerie Esther Woerdehoff
Gens d’images est partenaire de l’association Fetart en proposant sur son site, tous les deux mois, des EntreVues qui sont la présentation d’une sélection de deux jeunes photographes européens dont les travaux se font écho.
C’est Laetitia Guillemin, membre des deux associations, qui assure la direction artistique des EntreVues.
Entre dissonance et ressemblance, les séries des deux jeunes photographes qu’elle choisit se confrontent pour mieux se réfléchir. Souhaitant avant tout établir un dialogue entre les différentes tendances de la jeune photographie européenne, la volonté est de donner une triple plateforme de visibilité à chaque duo en le diffusant simultanément sur le site de Fêeart, de Gens d’images et de Photographie.com qui est également partenaire des EntreVues.
Chaque année, en février, Gens d’images organisera un de ses “Ateliers-conférences” à la Maison européenne de la photographie, pour présenter le duo gagnant de l’année, issu du vote préalable, en ligne, de ses adhérents.
En complément de cette triple diffusion sur Internet, et de cet Atelier, une exposition sera également montée à Arles, chaque mois de juillet, pendant les Rencontres internationales de la photographie, à la galerie du Magasin de jouets, pour présenter les travaux du duo élu.
Samedi 6 novembre 2010
Photographie russe historique, moderne et contemporaine, 1870 – 2010
La Galerie Beckel Odille Boïcos, Paris, présente l’exposition organisée pour l’Année France-Russie, en présence du commissaire de l’exposition Alain Galet, membre de Gens d’images.
L’exposition de photographies organisée à la Galerie Beckel Odille Boïcos en collaboration avec nos partenaires russes a pour projet de présenter un large panorama de la photographie russe. De tirages historiques emblématiques de l’ère tsariste, nous présentons ainsi des oeuvres de André Karelin (1837-1906), Maxime Dimitriev (1858-1948), Ivan Ivanov (1873-1942) et Vassili Zeveke (1878-1941) originaires de Ninjni Novgorod et rarement montrés à Paris; des œuvres d’un des pictorialistes russes célèbres des années 30, Alexandre Grinberg (1885-1979), puis des créateurs russes contemporains internationalement connus comme Vadim Gushchine, Johannes Galert, Serge Chilikov, Ludmilla Zinchenko ainsi que Nicolay Bakharev et Alexandre Gronsky, présents dans l’exposition de la Maison Européenne de la Photographie à Paris «Photographie de la nouvelle Russie» de cet été, et enfin des photographes émergents comme Alexandra Demenkova de Saint Pétersbourg, Kirill Savchenkov, Max Avdeev, Yuri Ivaschenko de Moscou, enfin Alexandre Yakubovich,Yevgeniya Shlivko, Yuliya Matyushchenko et Alexis Tarassov de Ninjni Novgorod.
Directeur artistique pour la Galerie B.O.B : Christophe Boïcos
Commissaire de l’exposition : Alain Galet
Samedi 2 octobre 2010
Alain Cornu, photographe
Galerie Esther Woerdehoff
Un travail photographique sur la forêt comme frontière extérieure
« Il y a quelques années, un sondage lu dans la presse m’avait intrigué. L’une des questions posées était:
« La nuit venue, dans lequel de ces deux endroits auriez-vous le plus peur : une ville ou une forêt ? ».
La quasi-totalité des réponses désignait la forêt. Il était ensuite démontré, statistiques à l’appui, que l’on courait infiniment plus de dangers dans une ville à la nuit tombée.
Alors, pourquoi cette peur ? Quels liens étranges nous unissent à la forêt ? Ces questions me sont longtemps restées en tête…
Une « frontière extérieure »
La question de notre rapport ambigu à la forêt est à l’origine de ce travail photographique. J’ai essayé de mettre en image ce que ce lieu évoque pour nous, en cherchant les raisons pour lesquelles la forêt est encore, pour les Hommes du 21ème siècle, chargée de symboles et de mystères.
La forêt est un monde à part qui, selon Robert Harrison*, marque : « une frontière extérieure entre l’humain et le non-humain ». C’est cette frontière qui donne à la civilisation ses repères et « sans ces contrées extérieures, pas d’intérieur où habiter ». On peut d’ailleurs associer notre émotion, face à la déforestation actuelle ou aux forêts qui brûlent, à une peur enfouie de voir cette frontière disparaître et avec elle la notion d’habitat humain.
La forêt vierge est à ce titre « la frontière d’extériorité » la plus significative, un endroit où l’imaginaire peut se représenter un état préhistorique de la nature idéalisé en paradis perdu.
Un « souvenir archaïque »
Cette idée d’un « souvenir archaïque » peut être reliée à la théorie d’Yves Coppens selon laquelle, les forêts d’Afrique orientale disparaissant il y a huit millions d’années, le singe dû s’adapter à la savane en se redressant sur ses pattes arrières pour devenir pré-humain.
A partir du moment où l’homme se sédentarise et jette les fondements de la civilisation, ses rapports à la forêt vont peu à peu évoluer et devenir ambivalents. Elle sera vécue tour à tour comme protectrice ou dangereuse, lieu d’enchantement ou de perdition, de méditation ou de folie.
Dès l’Antiquité, elle devient un puissant vecteur de mythes, de contes et de légendes, de la forêt sacrée de Dodone en Grèce à l’univers terrifiant des croyances Gauloises, jusqu’à la forêt enchantée de Brocéliande. Elle devient également le refuge de ceux qui veulent se mettre hors de la société des Hommes : ermites, mystiques, saints, amants, persécutés, proscrits, hors-la-loi ou héros.
La forêt désenchantée
Peu à peu investie en Europe occidentale, elle va prendre une importance économique essentielle au Moyen-Âge, période de grands défrichements et d’essor démographique sans précédent. Les déboisements vont durer des siècles… Désormais, les forêts qui survivront ne seront plus des domaines intouchables mais des lieux dominés et administrés par l’Homme.
Aujourd’hui, la forêt est-elle désenchantée ? réduite au mieux à un lieu de promenade, au pire à une usine à bois, peut-elle encore être le théâtre d ‘aventures fantastiques ? l’Homme peut-il encore y perpétuer sa relation au monde ?
Dans ce travail photographique, j’ai voulu retrouver cette « frontière extérieure » et en donner ma propre vision. Mon envie n’était pas de montrer des lieux exotiques ou remarquables mais plutôt de travailler sur des forêts ordinaires, proches de nous en tentant de « sacraliser » la société anonyme des arbres. »
Alain Cornu
Robert Harrison « Forêts, essai sur l’imaginaire occidental » éd Flammarion 1992
Là-Bas
« La série « Là-Bas » ( 2009-2010 ) m’a amené à explorer mon pays natal, la Nièvre, située au sud de la région Bourgogne, en France. C’est une région rurale, à la population vieillissante et qui se dépeuple peu à peu. Par contraste avec une culture et un mode de vie de plus en plus urbains, j’ai voulu observer ces paysages lentement façonnés par l’Homme depuis le Moyen Age et dont l’aspect changera peut-être sensiblement au cours de ce siècle.
En adoptant une composition où le ciel occupe les 2/3 de l’image, j’ai essayé de mettre mes pas dans l’esthétique picturale du XVIIème siècle Hollandais où l’Homme semble à la fois en harmonie avec le monde qui l’entoure et plein d’humilité face à la nature.
Lorsque je regarde mon arbre généalogique, je constate que je suis le premier d’une longue lignée à être parti de cette région pour vivre en ville, à ne plus être en contact réel avec la nature. Suis-je un mutant ?
Ce travail est un hommage à mes ancêtres. »
Samedi 3 juillet 2010
Présentation du livre de Hervé Bernard, Regard sur l’image
Galerie Esther Woerdehoff
Regard sur l’image n’est pas un livre sur la photographie. Celle-ci y a cependant toute sa place. C’est un livre sur l’image, qui nait en amont du déclic sur l’obturateur de la caméra, comme elle prend forme au premier trait de pinceau sur une toile. C’est un livre sur l’image comme information, construite sur une technique en constante évolution de l’art pariétal à l’art numérique. Un livre qui raconte l’image dans sa technique, dans sa perception et dans sa compréhension. C’est un livre de technicien et de théoricien, un livre de physiologiste et un livre de sémiologue. Hervé Bernard analyse d’abord l’image qui nous est donnée à voir. Il donne les points de vue pour la voir différemment, en comprenant ce que son créateur a utilisé pour la capturer, avant et après le déclic qui a ouvert l’obturateur au faisceau de lumière qui s’inscrira sur un support : vitesse, profondeur de champ, cadrage, couleur, montage… Il explique ensuite l’oeil qui la regarde, ce système optique qui traduit la lumière en couleurs et en formes. Il y parle de la vision et de ses illusions. Ensuite intervient le cerveau, qui interprète les formes en fonction de son histoire, de ses acquis culturels, de sa mémoire, et qui les nommera. Au fil de 350 pages, souvent savantes, toujours claires, le lecteur avance dans l’image comme dans une grande histoire d’aventures. Lorsqu’il refermera ce livre, son regard sur les images qui l’entoure, fixes, animées, données ou volées, sera forcément changé. Plus profond. Plus curieux. Plus hardi.
Samedi 5 juin 2010
Rencontre avec Michael von Graffenried
Maison Européenne de la Photographie
En France, Michael von Graffenried est connu pour ses images du conflit civil en Algérie, mais son travail n’est pas limité à un seul pays. Les différentes séries présentées dans l’exposition montrent qu’il suit une ligne directrice cohérente qui structure son travail. L’idée de l’ « outing » sous-tend l’ensemble de son oeuvre : donner à voir ce que l’on ne voit pas. Parce que la situation est difficile d’accès, que l’on oublie de la voir ou que, tout simplement, on refuse de la regarder. Michael von Graffenried ouvre des sociétés fermées et pose sur les gens et les lieux un regard à la fois brut et provocateur.
Samedi 1er mai 2010
Rencontre avec Lucia Guanaes
Galerie Esther Woerdehoff
Parcours personnel de Lucia Guanaes, photographe et graphiste du groupe Tout pour Plaire. Entre le Brésil et la France, entre travail de commande et démarche d’auteur.
Samedi 6 mars 2010
La Galerie Confluence de Nantes
Galerie Esther Woerdehoff
Yolande Mary et Hubert Van Genneken montrent des images capables de s’affranchir définitivement du concept de la réalité, qui ne soient pas tributaires des effets de mode tout en étant un réel témoignage de la photographie de notre temps; des photographies qui soient l’expression d’un libre esprit créatif. Aucune technique n’est privilégiée et les procédés anciens aussi bien que les images numériques trouvent leur place sur les murs de « Confluence ».
Samedi 6 février 2010
Présentation de leur portfolio par les adhérents
Galerie Esther Woerdehoff
Présentation de leur portfolio par les adhérents de Gens d’images qui le souhaitent.
A 11 heures, rencontre avec le photographe Jean-Marc Tingaud qui parlera de son parcours et présentera ses derniers travaux.