Valoriser la création photographique et réfléchir à ses pratiques.

Les Cafés Images en 2012

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© Sophie Zénon

Les Cafés Images en 2012

Samedi 1er décembre 2012
Marc Pussemier, libraire
Librairie Photographique
17, rue de la Villette
75019 Paris

Pour la deuxième année, nous nous sommes retrouvés à la Librairie photographique de Marc Pussemier, pour un Café Images Hors les murs.
Après avoir été agent de photographes pendant 25 ans, Marc Pussemier a décidé de continuer de montrer des images.
Pour cela, il a ouvert en 2006 sa librairie située dans le quartier accueillant de la rue de la Villette entre les Buttes-Chaumont et Belleville.
Tous les domaines ou presque de la photographie sont abordés dans cette petite librairie : monographies de photographes,ouvrages de fonds, livres documentaires (évasion, nature, reportage, photo-journalisme, histoire,architecture et design…) anthologies,catalogues d’exposition, technique, grand rayon consacré à Paris, mode, sélection de livres auto-édités, etc… L’assortiment compte environ 1 750 références.
Marc Pussemier aime partager sa passion pour la photographie. Il organise une petite dizaine d’expositions par an et de nombreuses animations et rencontres avec des photographes et des éditeurs dans sa librairie ou hors les murs.

 


Samedi 3 novembre 2012
Exposition « Le temps des lucioles »
Hôtel de Sauroy
58 rue Charlot
75003 Paris

Dans le cadre du mois de la photo, nous vous invitons à un Café Images hors les murs pour rencontrer deux personnalités du monde de la photographie : Bogdan Konopka, patient cueilleur de pépites dans le filon du réel, et Laura Serani, commissaire d’expositions, directrice artistique, critique, œuvrant avec passion et conviction au rayonnement de l’image fixe et animée, et à l’émergence de nouveaux talents.
Au sein de l’exposition qui les rassemble, Bogdan Konopka nous parlera de ses « petits formats » exhumés de son précieux fonds photographique trop rarement montré. Chaque image est une œuvre en soi, où l’intemporalité du sujet, du lieu, est sublimée par la beauté de la lumière et du tirage.
Cette sélection d’images s’inscrit dans l’exposition collective « Le temps des lucioles » présentée par Laura Serani : « …Sur le mode d’un recueil de contes – cette exposition – parle d’univers intimes et de mondes imaginaires, habités à la fois par la nostalgie de l’enfance, les réminiscences du passé et par le merveilleux.»

Photographes exposés : Robert Cahen, Bogdan Konopka, Gladys, Laurent Millet, Sarah Moon, Caroline Hayeur, Machiel Botman, Didier Massard, Patrick Taberna et Salvatore Puglia.

 


Samedi 6 octobre 2012
Café Images
Galerie Esther Woerdehoff

Café Images informel qui permet de rassembler les membres de l’association qui souhaitent se rencontrer pour échanger idées et points de vue sur les images: photographies, arts graphiques, arts plastiques, vidéo … Nous y discutons création, production, utilisation d’images et mettons en perspective les évolutions numériques, techniques, juridiques, esthétiques qui transforment le monde et ses représentations. Nous ferons le point sur les expositions en cours, des livres remarquables, des festivals à venir, des idées et projets à étudier, mais aussi les activités de l’association. Toutes les idées, réflexions et contributions seront les bienvenues.

Galerie Esther Woerdehoff
36 rue Falguière
75015 Paris

 


Samedi 1 septembre 2012
Sophie Zénon
Histoires mongoles – Images d’une société en mutation
Musée Albert Kahn

Depuis 1996, Sophie Zénon voyage en Mongolie. Entre 1996 et 2001, elle travaille essentiellement sur les peuples nomades de la steppe et partage, en diverses saisons, la vie d’une famille d’éleveurs de moutons, de yacks et de chevaux installée dans la vallée de l’Orkhon, située au sud-ouest de la capitale Oulan-Bator. Depuis 2005, elle s’intéresse plus spécifiquement aux zones urbaines et notamment aux bouleversements que connaît la capitale.

« Du béton, des tours de verre défiant le ciel, des grues, une circulation insensée… depuis les années 2000, la capitale du « Héros Rouge » (Oulan-Bator) est devenue un titanesque chantier. Le centre-ville voit ses immeubles décrépis datant des années 1970 disparaître progressivement au profit de nouvelles bâtisses de trois ou quatre étages, de banques flambant neuves, alors qu’en périphérie, sur les collines encerclant Oulan-Bator autrefois occupées par les cimetières mongols, chinois et russes, croissent les quartiers des « yourtes-villes ». Ici vivent des éleveurs ruinés et des populations marginalisées, exclues du nouveau modèle économique. À l’autre extrême, une petite bourgeoisie enrichie du commerce du cachemire ou des minéraux, se fait construire en banlieue des maisons à l’occidentale et roule en 4×4 coréens ou japonais. Entre riches et pauvres, le fossé ne cesse de s’élargir. Avant les deux hivers 2000 et 2001, 650 000 personnes vivaient à Oulan-Bator. Aujourd’hui, la ville compte plus d’un million d’habitants, soit près d’un Mongol sur deux.

Entre espaces naturels et espaces urbains, j’assiste depuis les années 2000 aux bouleversements de la société mongole. Depuis le départ des Russes en 1991, la Mongolie (1.56 millions de kilomètres carrés pour un peu plus de 2,7 millions d’habitants, soit 1,5 habitants au km2) a vu ses structures politiques, économiques et sociales s’effondrer. La lente reconstitution du système politique a donné naissance à une toute nouvelle démocratie, vite assimilée par de nombreux Mongols au libéralisme. À cette transition d’une économie planifiée vers une économie de marché sont venues s’ajouter des conditions climatiques très éprouvantes depuis 2000. Les dzüüd, hivers particulièrement rigoureux du fait de vents secs, suivis d’étés très secs – a entraîné la disparition de plus d’un quart du cheptel, dans un pays où l’élevage est la ressource principale. Les conditions de vie des éleveurs, devenues d’autant plus précaires, ont provoqué un exode rural vers les villes. Plus d’un tiers de la population vit aujourd’hui en dessous du seuil de pauvreté. » Sophie Zénon

 


Samedi 2 juin 2012
Café Images
Galerie Esther Woerdehoff

Café Images informel qui permit de rassembler les membres de l’association qui souhaitent se rencontrer pour échanger idées et points de vue sur les images: photographies, arts graphiques, arts plastiques, vidéo … Nous y discutons création, production, utilisation d’images et mettons en perspective les évolutions numériques, techniques, juridiques, esthétiques qui transforment le monde et ses représentations. Nous ferons le point sur les expositions en cours, des livres remarquables, des festivals à venir, des idées et projets à étudier, mais aussi les activités de l’association. Toutes les idées, réflexions et contributions seront les bienvenues.

 


Samedi 5 mai 2012
Quelle distribution pour le livre de photographie, aujourd’hui ?
Galerie Esther Woerdehoff

Hervé Bernard, photographe, journaliste spécialisé photo et vidéo, auteur de Regard sur l’image publié en 2010, membre de Gens d’images, animera cette matinée consacrée à la distribution du livre de photographie.

 


Samedi 14 avril 2012
Présentation de leur portfolio par les adhérents de Gens d’images
Galerie Esther Woerdehoff

Ces Cafés Images sont l’occasion de rassembler les membres de l’association qui souhaitent se rencontrer pour échanger idées et points de vue sur les images: photographies, arts graphiques, arts plastiques, vidéo…
Nous y discutons création, production, utilisation d’images et mettons en perspective les évolutions numériques, techniques, juridiques, esthétiques qui transforment le monde et ses représentations. Cette fois-ci nous ferons plus particulièrement le point sur les activités de l’association. Toutes les idées, réflexions et contributions seront les bienvenues.

 


Samedi 3 mars 2012
Rencontre avec Valerio Vincenzo, photographe « de son temps »
Galerie Esther Woerdehoff

A travers ses travaux photographiques, Valerio Vincenzo nous invite à explorer le monde contemporain dont nous sommes les citoyens et dont il pointe, avec détermination, élégance et humour, les incohérences, les absurdités et les extravagances.
Dans la remarquable série Borderline, nous suivons les 16 500 km de frontières « effacées » par les accords de Schengen, repérées et saisies par l’œil attentif et argentique de Valerio, depuis 2007. Les cadres larges et équilibrés donnent un espace propice à la réflexion et à la liberté d’expression !
L’esprit de Valerio est vif, sa production visuelle intense et dense, l’exploration est vaste et urgente. Il nous interroge aussi sur la perception du flux des images numériques d’actualité sur le Net en créant, avec son épouse Katie Beth, l’intrigante série Cortex.

Les reportages et les images de Valerio Vincenzo sont publiés dans Géo, National Geographic, Le Nouvel Obs, Madame Figaro, Libération et Le Monde, et visibles sur le site du Jeu de Paume (magazine) et Fetart… Il est membre de la plateforme créative Hans Lucas et est représenté par la galerie L’œil ouvert à Paris.

 


Samedi 14 janvier 2012
N’habite Plus à l’Adresse Indiquée « NPAI »
Andréa Vamos
Galerie Esther Woerdehoff

« NPAI » reprend la tradition du dernier portrait sauf qu’il ne présente pas un corps sans vie mais une personne pleine et entière qui vit ses derniers jours.
On retrouve dans cette série certains des symboles clés des « derniers portraits » ; à la différence qu’ils sont employés dans un contexte de bout de souffle : le lit d’hôpital apparaît brut, sans le moindre ornement ; la mourante est seule, photographiée de face plutôt que peinte de profil comme de coutume. Mourante, mais vivante, elle communique avec nous.
Ce simple fait choque, interpelle, fait ressurgir le tabou des « derniers portraits ». Pourquoi ?
Je n’ai pas eu de réponses argumentées, mais de simple remarques ou questions exprimant un sentiment : « Ça me gêne… On ne touche pas à ça… Était-elle consentante ? » Comme pour valider avant d’en accepter le principe artistique la bonne moralité de ma démarche.
Plus personnellement, je crois que ces images parlent de nous même face à quelque chose qui peut faire peur et qui nous concerne tous.
Ce travail doit être apprécié dans le contexte plus général de la relation entre une femme modèle et l’artiste qui l’accompagne sur le long cours. Cette femme, c’est ma grand-mère. Je l’ai photographié pendant des années et, très naturellement, c’est ce que j’ai continué de faire jusqu’au passage ultime, comme pour mieux en saisir son identité dans toute sa profondeur historique.

Andréa Vamos est née en 1981 à Paris. Elle est photographe plasticienne et réalise des « objets à expérimenter ».
Autour des projets de cette jeune artiste se cache l’expression de la vie au plus basique de ces évidences élémentaires et de sa poésie, fatalement philosophique. Au delà d’observer le quotidien, l’artiste s’engage à y laisser une trace imposante comme ses textes et peintures au sein du mouvement antipub, ou plutôt discrète comme ces phrases incrustées dans les murs des hôpitaux.
Un détail du langage, une fraction de seconde de décalage…
Car Andréa Vamos pointe sur des décibels individuels qui font écho en chacun de nous. Comme si elle voulait nous piéger dans une zone où la réaction des sentiments est notre seule manière de survivre.
Les sentiments comme forme en devenir.
Aujourd’hui en tant que jeune artiste, elle se consacre à une nouvelle série de projets questionnant l’art et plus largement sa définition et son marché. Et depuis Mai 2011, elle est co-fondatrice de Kogan Gallery, galerie d’art contemporain qui expose majoritairement de jeunes artistes de tous médias.