Valoriser la création photographique et réfléchir à ses pratiques.

Marie Docher, Ingrid Milhaud et Chloé Devis, invitées au Café images de mai 2024. Autour de la publication de leur livre, Le portrait de presse au prisme des dominations.

Pourquoi fait-on poser des femmes allongées, et pas des hommes ? L’étude expérimentale de Marie Docher, Ingrid Milhaud et Chloé Devis pose cette question et bien d’autres. À travers une grille d’analyse de près de mille portraits publiés dans les rubriques « Portrait » de Libération et « L’invité » de Télérama, elles tentent de décrypter « la fabrique de l’image et de l’imaginaire collectif qui produisent ou reproduisent les inégalités » et la relative invisibilité des femmes et des minorités tant dans le choix du ou de la photographe que dans le regard que celui-ci ou celle-ci porte sur la personne photographiée. En grands ensembles des contributions de chacune autour de l’enquête et des données recueillies, elles questionnent la littérature spécialisée sur « la prédation en photographie », les champs lexicaux et les construction syntaxiques des portraits écrits de « la Der » de Libération selon qu’ils s’appliquent à des hommes ou des femmes, l’exercice du portrait de presse en relation à trois (commanditaire, photographe, sujet), les interviews des photographes et des portraituré·es.

© Marie Docher, Ingrid Milhaud et Chloé Devis, Collectif LaPartDesFemmes, 2024.

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