Valoriser la création photographique et réfléchir à ses pratiques.

Séminaire sur les genèses photographiques, Ecole normale supérieure, Paris

Dans Paris (c) Bazin-lemasson
Dans Paris
(c) Bazin-lemasson

Séminaire Photo-graphies, ITEM (CNRS-ENS), EHESS
Genèses photographiques, théories, pratiques, images
Que nous apprennent-ils du monde ?

La seconde séance du séminaire aura lieu jeudi 24 novembre 2016 de 16 heures à 19 heures,
Amphithéâtre Rataud, Ecole normale supérieure, 45 rue d’Ulm 75005 Paris

Interviendront :
François Siecat, médecin de ville, auteur photographe de “Scènes de la vie médicale” présentera les travaux qu’il réalise au cours de ses visites à domicile en Seine saint Denis
Philippe Bazin, auteur photographe, auteur d’un “Manifeste pour une photographie documentaire” et Christiane Vollaire, philosophe, auteure avec Philippe Bazin de l’ouvrage “Le Milieu de nulle part” , interviendront en alternance. Ils présenteront les travaux communs réalisés 1) à Calais, dans les camps de réfugiés , 2) en Bulgarie alors qu’ils enquêtaient sur une vague d’immolations par le feu.
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Les trois intervenants de la séance du 24 novembre 2016 entretiennent des relations singulières avec “le monde”. Ils ont, en effet, les uns et les autres, partie à voir avec la médecine. François Siecat, médecin, rend des visites à domicile ; Philippe Bazin a une formation de médecin. Sa thèse de medecine, réalisée dans une maison de séjour pour personnes âgées, fut l’occasion d’une toute première réflexion sur la photographie et l’analyse critique des institutions. Christaine Vollaire, enfin, jadis infirmière, a soutenu sa thèse de philosophie sur la question des tensions entre politique et esthétique qui animent l’exercice medical ; elle collabore régulièrement à la revue médicale “Pratiques”. Pour autant, une diversité de points de vue anime ces trois intervenants.
La question « Que nous apprennent-ils du monde ? » peut, bien entendu, être critiquée, détournée, modifiée. A titre d’exemples : « Comment un photographe peut-il nous apprendre quelque chose ?  » ou même : « Doit-il oeuvrer dans le sens d’une connaissance ?  »
> Il est clair cependant que ce qui se joue là est le rapport (la tension) entre subjectivité et objectivité.> Comment une photographie d’auteur – celle que recherche souvent les commanditaires – peut-elle être « documentaire » ? Mais aussi comment une photographie dite « documentaire » peut-elle encore porter une signature ?
> Au-delà et plus profondément , nous nous interrogeons sur le devenir du statut et de la fonction d’auteur photographe .
Voilà quelques unes des questions qui nous préoccupent à l’heure où le monde devient si bancal que nous ne pouvons pas laisser l’image aux seules mains des « objectivistes » (ceux qui la confondent avec son référent ou/et jouent de cette confusion entre l’objet photographique et le référent).
L’ensemble des présentations et des débats sera porté par une éthique génétique, soit par la prise en compte des processus précis d’émergence des œuvres.